Ce mois-ci, les vendredis du vin tourne autour de notre chère dégustation à l’aveugle…Si, tu sais, ce truc quand tu bois mais que tu vois pas, tu vois ? Le truc sport là.

Petite illustration de Rémy Bousquet

Petite illustration de Rémy Bousquet

On l’a tous vécu. Quand on est désigné comme le meilleur dégustateur de la table, du quartier, de la ville, de la région, du monde (rayez les mentions inutiles), de plus en plus de personnes aiment vous mettre à l’épreuve de la terrifiante dégustation à l’aveugle.

Terrifiante, car c’est souvent à ce moment que l’on est tout nu (et il fait froid en ce moment). Tout nu car à part face à une région que l’on maîtrise impec ou un vin ultra-variétal, et bien on a un bon 90% de chances de finir dans le mur (quand tu connais, la probabilité ne descend qu’à 65,78% environ, c’est prouvé scientifiquement). J’entends évidemment pour le « petit » dégustateur que je suis. Ces probabilités diminuent largement avec le meilleur sommelier du monde, of course.

Si je devais comparer la dégustation à l’aveugle à quelque chose, je le ferai avec le golf. Oui, le golf, ce sport où tu marches dans l’herbe à la recherche d’une s@ù£$&#e de petite balle blanche qui ne veut jamais aller dans la direction que tu veux. Car oui, je joue au golf (c’était l’instant « ma grand-mère fait du vélo »). Et bien au golf, tu peux travailler autant que tu veux, tu ne fais que diminuer le risque de balancer une balle au fond d’un bosquet. Le risque diminue, ne disparaît jamais. Comme toi, Tiger Woods ou Ernie Els peut planter une cacahouète dans la forêt, l’eau ou les tribunes…et oui. Tout comme le meilleur sommelier du monde peut se planter dans une dégustation à l’aveugle.

Alors si eux foirent, pourquoi toi tu serais infaillible hein ? Bah voilà.

Et là, tu remarques que la dégustation à l’aveugle, comme le golf, est soit un sport, une épreuve, une bataille contre toi-même et tes sens. Mais c’est surtout un plaisir non ?

P.S : Je vous avais dit que ce serait sport !