Aujourd’hui, je vais vous parler d’une bouteille en quelque sorte « perdue » au fond de la cave d’un ami que j’ai eu le plaisir de déguster… Et partager. Ce vin était un Riesling en vendanges tardives du domaine Léon Heitzmann, millésime 2000.

Âgé déjà d’une douzaine d’années, il montrait sans étonnement une couleur or avancée. De ces couleurs pas encore ambrées, mais pas non plus jaunes comme ce que l’on trouve sur les vins moelleux jeunes. Une couleur entre deux âges, pour un type de vin qui habituellement peut vieillir encore des décennies…

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Au nez, le vin se montre parfaitement avenant. Il y a beaucoup de gourmandise dans cette bouteille qui apporte son lot de fleurs blanches et d’arômes de fruits confits. Derrière la sucrosité et ces fruits, une petite minéralité pointe le bout de son nez. Bien loin d’être envahissante, elle est au contraire discrète et est de très bon présage pour la suite de cette dégustation.

À goûter, le vin se montre terriblement plaisant. D’abord discret, il se développe en milieu de bouche, toujours porté par cette gourmandise, ces fruits confits, ce miel. Sans être écrasant, le sucre apporte ce côté doux sans lourdeur aucune. Et comme on pouvait le sentir, cette discrète minéralité est bien présente en fin de bouche. Elle apporte avec elle une jolie longueur en bouche, ce petit côté de « reviens-y » parfois si difficile à obtenir sur les vins moelleux.

S’il faut conclure, nous dirons que ce vin, sans être non plus formidable, est très agréable, bien équilibré et structuré. Sa sucrosité apporte à sa richesse, sans le rendre lassant. C’est un vin vivant, sans lourdeur ni sensation de fatigue que l’on ressent malheureusement parfois trop souvent sur ce type de vin.