Jean-Marc Roulot est considéré comme un des monstres de Meursault, c’est donc avec une certaine avidité et gourmandise que j’ai sauté sur cette bouteille de son bourgogne blanc « standard ». Pas très chère au vu de la renommée de son producteur, j’ai flairé la potentielle bonne affaire. Alors, bon plan ou pas bon plan que ce vin blanc ?

Dès l’ouverture et en le versant dans son verre, on sent que ce bourgogne blanc est corpulent. D’une couleur très claire, il est cependant gras et riche, avec très visiblement un corps opulent… à première vue une bonne nouvelle pour les amateurs de Bourgogne !

bourgogne_roulotLe nez choque dès le début par contre. Alors que l’on s’attend à quelque chose d’assez aérien et envolé venant de la production du domaine Roulot, on est confronté ici à un mur très terreux. Il y a du corps oui, mais beaucoup de terre. Terre, champignons, sous-bois, champignons… beaucoup de champignons en fait sur ce nez finalement très terrien. On appréhende d’un coup ce que va donner ce vin en bouche.

Sans étonnement, le vin est tout aussi terreux en bouche. D’un manque cruel d’expressivité, tout est caché derrière ce « mur » de champignons qui limite complètement le vin. Il y a bien un côté un peu fruité quelque part au fond, mais il est vraiment très difficilement trouvable. Après quelques minutes d’ouverture, le citron s’affirme certes un peu plus, mais sans être non plus prédominant. Il reste étouffé par la terre, limitant ainsi drastiquement la complexité du vin. La longueur en bouche étant en même temps plutôt courte, on en arrive à une conclusion assez triste : Non, ce vin n’est pas un bon plan, et oui, ce vin est très décevant.

Peut-être qu’après quelques années ce côté terreux se résorbera, mais je n’y crois pas trop. En somme, un vin à éviter car d’un rapport qualité/prix finalement très médiocre. J’étais vraiment triste d’avoir découvert Jean-Marc Roulot par ce vin qui – je pense – ne lui rend pas hommage.

Il va falloir que je dégotte un Meursault de sa production pour le dire…