Zind Humbrecht, joli nom qui, tout comme Trimbach, Marcel Deiss,  Weinbach ou encore Faller fait frétiller nos oreilles (oui, j’ai les oreilles qui frétillent moi) et éveille nos papilles. Je n’avais jamais vraiment eu l’occasion de goûter la production du domaine Zind Humbrecht, donc vous vous doutez bien que dès que j’ai vu la bouteille sur la carte des vins ce week-end, et qu’en plus, elle s’accordait parfaitement au menu qui allait m’être servi, je n’ai pas hésité une seule seconde.

Et bien m’en a pris. Dès l’ouverture, le vin s’est montré d’une très jolie couleur dorée très affirmée, avec un nez riche, donnant une impression de sucrosité pas désagréable du tout (il faut savoir que ce « Pinot Blanc » est un assemblage d’auxerrois et de pinot blanc, l’auxerrois apportant ce sucre résiduel). Dès le nez, on pouvait sentir des notes d’agrumes mûrs, limite confits, accompagnés de quelques fleurs… Bref, quelque chose de complexe, plaisant et vif.

domaine-zind-humbrecht-pinot-blanc-alsace-franceEt la bouche n’a pas déplu le moins du monde. Ses agrumes confits étaient toujours là, avec, gravitant autour ses arômes floraux. La sucrosité présente au nez était là aussi, bien que quasiment effacée par une belle acidité et droiture. Ces dernières, bien qu’affirmées, n’étaient pas aussi tranchantes (qui a dit « huguenaude ») qu’un Trimbach (au hasard).

En bouche, le vin se racontait en trois moments bien distincts : En début de bouche, le vin se montrait discret, enrobé par son sucre résiduel et ses agrumes. Le milieu de bouche était une vraie montée en puissance avec l’assaut (tayoooo) des fleurs qui masquaient difficilement l’acidité et la droiture bien cachées au début par la sucrosité apparente. Et le final… le final… Vous connaissez la Les Paul, cet instrument mythique de la marque Gibson ? Et bien elle est réputée pour avoir un sustain mythique, comme quoi vous jouez une note, partez manger un sandwich, revenez et la note sonne toujours. Et bien c’est une parfaite représentation de la longueur en bouche de ce vin, quasi inusable et brillant.

Bref, un vrai grand plaisir que ce Pinot Blanc de Zind Humbrecht, qui décidément mérite vraiment sa place chez les grands d’Alsace (et pas qu’un peu).